Quoi de neuf dans les restaurants que j'aime bien ?

 La table de Marion à Saintes

Marion Monnier, chef de La table de Marion à Saintes, ancien second de Régis Marcon, (Voir ICI) a changé son offre. Il propose maintenant une formule "carte blanche", avec les produits du marché. Cela veut dire qu'il n'y a pas de carte. Cela peut déplaire à certains, mais moi j'y vais les yeux fermés, et quand on y a goûté une fois, on revient.
Le menu change tous les jours, c'est ultra frais et ultra délicieux. Pour un rapport qualité-prix excellent, vous aurez 1, 2 , 3 ou 5 plats au choix. On s'enquerra de ce que vous n'aimez pas, vos allergies éventuelles, si vous préférez viande ou poisson, et Marion vous concoctera un menu avec les produits ramenés du marché le matin même. Sa cuisine est de la poésie à l'état pur, comme en témoignent ces deux plats de poissons ci-dessous, tirés du grand menu dégustation. Sonia, son épouse, vous conseillera les meilleurs vins en rapport avec votre repas, et si vous ne finissez pas la bouteille, on vous l'emballe dans un petit sac et vous l'emportez pour la finir tranquillement à la maison. Nous avons découvert là un merveilleux Bordeaux Blanc atypique, très aromatique, vanillé et boisé, château Roquefort "roquefortissime", qui s'est avéré merveilleux du début à la fin.

 
Sur un coulis de roquette, un dos de maigre (c'est un poisson des côtes charentaises) se repose sur des gnocchis de pomme de terre et s'encanaille avec des câprons et du pomelo. C'est délicieusement acidulé, coloré, un peu iodé, ça vous réveille les papilles d'une pointe d'amertume  et ça l'adoucit en même temps avec les gnocchis. L'ensemble est harmonieux et en bouche, cela vous raconte toute une histoire.

Cette Barbue, dont la chair délicate est juste cuite comme il faut, c'est à dire pas trop, mais la peau croustillante sous la dent, on n'en laisse pas une miette. Elle est accompagnée d'artichauts tendrement confits, d'une purée d'artichaut et surtout d'un jus d'arêtes succulent.

Le reste est à l'avenant : en prémisses, une bouchée d'huître au lard de Colonata ; en entrée une composition de légumes racines fondants, rôtis, et délicieux, on aurait dit du Alain Passard.  Le dessert, un biscuit imbibé à la framboise, garni des dernières framboises de la saison, et servi avec un sabayon à la rose d'une merveilleuse délicatesse.

La table de Marion
10, Place Blair
17100 Saintes
Tel: 05 46 74 16 38

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Ze Bistro, à Aix en Provence, 

Olivier Scola, dont je vous ai récemment parlé ICI, organise une soirée Lyonnaise  et Beaujolais nouveaux les 17 et 18 novembre 2011

Pour 55 euros par personne avec 1 bouteille de beaujolais, par personne, si, surtout ne rentrez pas en voiture,  (et beaucoup de bonne humeur, est-il précisé) ,  vous dégusterez le menu suivant :

Cervelas et salade d'oreille de cochon
Saucisson pistaché brioché
Sabodet aux lentilles
Tripes à la lyonnaise
Tête de veau ravigotte
Gratin de cardon à la moelle
Quenelle de brochet sauce Nantua
Cervelle de canut et 1/2 st marcellin chaud
Bugnes lyonnaises
Brioche aux pralines de Saint-Genix

En toute convivialité, les tables seront mises les unes à côté des autres et les mets seront servis dans des grands plat à partager. Ah dommage que j'habite à 700 kilomètres d'Aix !

Ce sera sur réservation uniquement, voir ICI. Les places sont limitées !

On peut aussi s'abonner à leur newsletter pour être tenu au courant de leurs nouvelles offres, ou aller voir leur page facebook .

Ze Bistro
7 rue de la couronne
13100 Aix-en-Provence
Tél : 04 42 39 81 88

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Le Trésor Belge, à Pouancay, entre Saumur et Chinon

Durant tout le week-end de la Toussaint, André Willemsen, le chef du Trésor Belge, vous propose un menu avec Homard, foie gras, gigot d'agneau du Quercy et bleu de Grevenbroecker, et vous aurez par dessus le marché de la bonne humeur à revendre. C'est noël avant l'heure ! Pour en savoir plus, c'est par ICI, clic.

Trésor Belge
1, allée du jardin secret
86120 Pouançay
Tel : 05 49 98 72 25

Bon week end à tous !

Comments

[Marie-Claire]

@ Ludo,je suis entièrement d'accord avec vous et vous remercie de ce commentaire tout à fait pertinent et bien dit !

[ludo17]

Je suis tres heureux pour la table de marion, car pour y avoir passé quelques soirées, et a chaque fois resortis heureux.Ce couple, tres accueillant qui propose une cuisine magnifique merite tres largement cette distinction , une cuisine sincere, qui exploite au mieux les resources locales, et qui les travaille magnifiquement bien, c est sans chichis, des plat superbement travaillés qui ne sont pas envahis par des elements de decor inutiles, tout et en parfaite harmonie, chaque element exoste et renforce les saveurs des autres.Un joli jeu de textures.des produits super frais, de saison .et je me joint à vous chere auteur, c est vraiment une table a conseiller

[Marie-Claire]

Merci Patrick pour ces deux commentaires ! Tu m'apprends que le concept de carte blanche nous viens du japon, moi aussi j'aime beaucoup ce côté surprise, mais il y a parfois des grincheux à qui cela fait très peur.
Quant au folklore du menu Lyonnais, j'aime bien, moi un peu de folklore et de kitsch délibérément assumé. Ça doit être de l'ordre de l'affectif, des souvenirs d'enfance et du refus du temps qui passe en se mettant à l'envers dans le courant de la modernité à outrance[Papy], comme une truite immobile dans une rivière, la tête tournée vers la source laisse l'eau glisser autour d'elle.

[Patrick Cadour]

Oui oui, deux commentaires sous le même billet ;-))

Je ne sais pas ce que vaut la cuisine de Ze Bistro en régime de croisière, mais autant j'aime assez follement chacun des plats proposés dans ce menu lyonnais, autant je trouve que leur juxtaposition n'est rien d'autre que de la grossièreté folklorique.

Evidemment, on m'objectera que servis dans des plats collectifs, les convives ne sont pas obligés de tout goûter, mais ce concept de boustifaille me dérange quand même (presque autant que l'hérésie hélas répandue du St Marcellin chaud et non cuisiné ;-))

[Patrick Cadour]

Par ces temps de crise où le remplissage des salles devient plus aléatoire, et où les denrées ont vu leur prix flamber, il devient difficile pour des restaurants de taille familiale de maintenir une large offre à la carte, on peut le regretter, mais c'est le lot de beaucoup.

Et tant mieux, je suis depuis longtemps adepte de la formule "carte blanche", le très ancien "O-Makase" des chefs japonais en fait, j'adore qu'on me surprenne à table, en bien ou en mal d'ailleurs, ça fait partie du jeu et de l'expérience du goût.

Certitude presque absolue d'avoir en l'assiette une qualité de produits de saison frais (le kaïseki, encore un ancien concept gastronomique japonais) et de respecter l'équilibre entre la rémunération du chef et de son équipe, et le plaisir du client de très bien manger pour un prix qui ne s'apparente pas au hold-up.

Et incidemment, on se sent plus rassuré sur l'origine surgelée ou industrielle de l'assiette...